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Sentier


Le Sentier des Terres Communes :
300 km de parcours / 15 boucles d’une journée / 1 grande boucle de 170 km

Le Sentier des Terres Communes, imaginé par Bruit du frigo, propose 300 km d’itinéraires de randonnée à travers la périphérie bordelaise.
Le tracé, en forme de chaîne à maillons, est composé de 15 boucles jointives.
Chaque boucle correspond à une journée de marche.
Une grande boucle de 170 km, cheminant d’une boucle à l’autre, permet de faire le tour complet de la ville en 9 jours.


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Le Sentier des Terres Communes en chiffres

  • 300 kilomètres d’itinéraires décrits
  • 15 boucles d’une journée
  • 1 grande boucle de 170 kms
  • 60 km en commun avec le GR® Métropolitain
  • 160 km sur des chemins
  • 140 kms sur routes
  • 1600 m de dénivelé positif cumulé
  • 45 km le long de cours d’eau
  • 13 km en bordure de rocade
  • 14 points de vue
  • 22 franchissements de rocade
  • 28 parcs, 22 zones pavillonnaires, 6 grands ensembles de logements sociaux, 5 zones commerciales, 4 zones industrielles, 2 zones humides, et 37 giratoires traversés


Crédits

  • Textes : Bruit du frigo (Yvan Detraz et Jeanette Ruggeri)
  • Photos : Bruit du frigo
  • Graphisme et développement : Digital Campus Bordeaux (Bastien Ranschaert, Marie Dupuy, Emeline Lopez, Arthur Pereira, Lauranne Apers, Maîté Médéric, Pierre Grenier, Thomas Rouhier, Richard Moutoux, Joffrey Gentreau, Nicolas Millerioux, Marine Appercé) & Studio 2Roqs
  • Graphisme blason : Atelier Franck Tallon
  • Financement : La réalisation de ce site a reçu le soutien de la Région Nouvelle Aquitaine et de Bordeaux Métropole


Le périurbain Bordelais, des paysages insoupçonnées

La périphérie bordelaise ressemble aux périphéries des autres villes françaises et européennes. On y retrouve les ingrédients génériques du périurbain : zones d’activités commerciales et industrielles, nappes pavillonnaires, grands ensembles d’habitations, infrastructures routières, grandes enseignes, espaces en friche…

Mais elle est aussi un territoire singulier et unique ou l’extraordinaire se cache derrière l’ordinaire. Elle se distingue en premier lieu par une grande diversité paysagère. Des entités remarquables qui ont résisté à l’urbanisation et qui dessinent aujourd’hui une ville en creux que l’on tente désormais de protéger et de valoriser.
Au nord, les vastes étendues humides des marais de la presqu’île et du parc des Jalles, propices au maraîchage, au pâturage et à l’exploitation de gravières.
A sud, les riches collines viticoles des Pessac-Léognan et des Graves.
A l’est, le méandre sauvage des coteaux, formant un balcon sur la ville.
A l’ouest enfin, les terres sablonneuses et les grandes forêts de pins, annonçant le paysage infini des Landes.

De manière imperceptible, des rivières traversent la ville et forment de longs interstices de nature au fond de micro vallées : l’Eau bourde, les Jalles, le Gua, le Peugue.

De nombreux parcs majeurs s’égrènent tout autour de la ville : le parc de Majolan et ses fausses ruines romantiques (Blanquefort), le parc de l’Ermitage, trou béant creusé dans les coteaux (Lormont), le site du Bourgailh avec ses belvédères monumentaux et sa colline de déchets ensevelis (Pessac), le domaine de la Burthe, aux allures de forêt primaire (Floirac)…

D’innombrables pépites et curiosités oubliées resurgissent : des châteaux abandonnés enfouis sous la végétation (Château du Dragon à Bouliac, Domaine de Bel Sito à Floirac), les ruines d’une forteresse médiévale du XIème siècle (Blanquefort), une chapelle troglodyte (l’Ermitage à Lormont), des carrières souterraines (Lormont), une bâtisse aux allures de datcha russe (Chalet Alexandre à Lormont), des terrains de tennis à l’abandon, vestiges d’une mode révolue (on en dénombre une centaine !)…

Et pour relier tous ces lieux, un réseau invisible et tentaculaires de cheminements : anciens chemins ruraux, sentiers « spontanés », venelles de lotissements…. Cumulés, ils représentent une longueur de 1200 km, soit la distance aller et retour entre Bordeaux et Paris !

Enfin, les marges du périurbain bordelais sont évidemment des lieux habités et appropriés. Loin de l’agitation des centres urbains, une vie discrète s’y déploie : les restaurants éphémères et bricolés des « Dames du Lac » (Bordeaux), les cabanes d’enfants autour des zones pavillonnaires, les jardins potagers plus ou moins officiels, les traces de barbecues sauvages, les ermites modernes et poètes marginaux…


L’origine du projet

En 1999, Yvan Detraz, alors étudiant en architecture et co-fondateur de Bruit du frigo menait une expédition pédestre de 3 mois et 1000 kms à travers la périphérie bordelaise pour cartographier les espaces délaissés et les chemins. Avant Google map et à l’aide d’une simple carte IGN, cette mission cherchait à révéler le potentiel d’évasion du périurbain bordelais et à y développer l’itinérance. (voir « Zone sweet zone »).
C’est de cette expérience fondatrice que sont nés les concepts de Randonnée périurbaine et de Refuge périurbain.

Si en 1999, personne n’imaginait randonner au milieu des lotissements ou au bord de la rocade, aujourd’hui de plus en plus de curieux souhaitent découvrir leur ville autrement en s’aventurant hors des sentiers battus.
Les randonnées périurbaines collectives que nous guidons autour de Bordeaux rassemblent un public nombreux et éclectique : familles, étudiants, club de marche, retraités. Les Refuges périurbains, qui proposent une expérience immersive unique, rencontrent un vif succès également.

C’est pour répondre à cette recherche d’exotisme de proximité que nous avons souhaité créer ce site et partager notre connaissance du territoire et de ses trésors cachés.


Des projets voisins

Le projet de Sentier des Terres Communes partage avec d’autres projets locaux le désir de mettre en valeur la périphérie bordelaise et la volonté d’inciter les habitants à s’y aventurer.
Le « Carnet Métropolitain / Itinérance autour de Bordeaux », imaginé par arc en rêve, proposait déjà en 2011 un regard singulier sur la métropole en convoquant écrivains et photographes autour de sept séquences paysagères.

En 2013, Bordeaux Métropole inaugurait la Boucle verte qui deviendra GR® Métropolitain, un circuit balisés de 160 km reliant les principaux espaces naturels et les grands parcs de l’agglomération. Les 15 boucles proposées dans ce guide suivent parfois le tracé de la Boucle verte (60 km de parcours commun sur les 300 proposés).


 

Mode d'emploi


300 kms de parcours / 15 boucles d’une journée / 1 grande boucle de 170 kms

Ce guide de randonnée est une invitation à arpenter la périphérie bordelaise. Le sentier des Terres Communes propose 300 kms de parcours commentés, organisés en 15 boucles d’une journée de marche.
Ces randonnées s’adressent à tous. Il suffit d’être en bonne condition physique et d’avoir le goût des expériences insolites.
Choisissez une boucle, rejoignez le lieu de départ (accessible en transport en commun ou en voiture) et laissez vous guider !

Il est aussi possible de randonner plusieurs jours consécutifs. Comme les grands espaces, le périurbain bordelais s’appréhende dans la durée. Il faut pour cela suivre la grande boucle en passant d’une boucle à l’autre, les jonctions étant mentionnées dans les descriptifs.
Les plus aventuriers pourront même s’attaquer au mythe : réaliser le tour complet, la grande boucle de 170 km, en 9 ou 10 jours.

Pour les nuits, plusieurs possibilités, autant d’expériences : louer une chambre dans un hôtel franchisé pour rester dans l’ambiance, planter votre tente dans le jardin d’un pavillon à la rencontre des habitants, essayer l’un des deux camping de la métropole (Bordeaux Lac et Gradignan), ou évidemment tester l’un des Refuges périurbains pour une expérience unique (sur réservation). Il existe aussi de nombreux petits hôtels, chambres d’hôtes et Airbnb.
Petit rappel, le camping sauvage sur les terrains publics est interdit en zone urbaine.


Comment se repérer et suivre le parcours ?

  • Chaque boucle comporte des point directionnels (POD) et des points d’intérêts (POI). Attention, les itinéraires proposés ne sont pas balisés.
  • Les boucles sont numérotées de 1 à 15
  • Les boucles PAIRES sont représentées en ROUGE
  • les boucles IMPAIRES sont représentées en BLEU
  • La Grande Boucle est soulignée en JAUNE
  • Pour vous repérer sur le parcours, téléchargez et imprimez les boucles avec les indications (en pdf)

    Vous pouvez suivre également le parcours en vous connectant sur le site depuis votre smartphone, cependant vous ne serez pas géolocalisés.
    Vos pouvez encore importer le tracé GPX sur votre smartphone, via une application dédiée à la randonnée (pensez à télécharger la carte de la zone afin de naviguer hors connexion). Vous serez dans ce cas géolocalisés. Pour les indications de parcours, reporter vous à la version imprimée.

Quelques conseils avant de partir

Comme toute randonnée, les randonnées périurbaines se préparent. Les boucles font en moyenne 20 km soit 5h de marche sans les pauses (on compte une moyenne de 4km/h). Il faut donc prévoir la journée entière et amener son pique-nique, un encas et suffisamment d’eau.
Concernant les sanitaires, certains parcs en sont équipés. Vous croiserez également des lieux publics (bars, centres commerciaux…).
Le ravitaillement en eau peut s’effectuer dans les fontaines publiques des parcs ou directement chez l’habitant, en demandant poliment.
Renseignez-vous aussi sur les horaires des bus et des tramways qui vous amèneront au point de départ et vous ramèneront chez vous.


Quelques règles de base à respecter

Ne pas vous aventurer sur les chemins privés. En cas de doute, renseignez-vous ou faites demi-tour.
Respecter les règlements des parcs affichés aux entrées.
Ne laisser aucun déchet. Ne pas ramasser de plantes. Ne pas embêter les animaux.
Empruntez les passages piétons. En cas d’absence de marquage, soyez très prudent !



 

Randonnées périurbaines


La randonnée périurbaine, une plongée dans les interstices de la ville contemporaine

Les Randonnées périurbaines sont des marches exploratoires à travers les périphéries des villes. Elles parcourent et relient des paysages hybrides et fragmentés, composés de lotissements pavillonnaires, de grands ensembles, d’anciens bourgs, de voies rapides, de zones industrielles et commerciales, de parkings et de pylônes électriques, mais aussi de parcs et de jardins inattendus, de forêts oubliées, de vieux sentiers et surtout d’innombrables espaces délaissés où se développe, à l’abri des regards, une nature sauvage. Cette nature diffuse et involontaire représente un potentiel formidable d’évasion et de ressourcement, une sorte d’exotisme de proximité.


Le périurbain, terre d’aventure et d’exploration

Le périurbain s’est développé pour répondre efficacement à nos besoins modernes de logement, de déplacement, de consommation et de production.
L’urbanisme chaotique qui en résulte est souvent considéré comme utile mais sans intérêt, et surtout dénué des qualités qui font la ville et des plaisirs qu’elle procure.

Pourtant les périphéries urbaines possèdent des richesses à révéler, des atouts susceptibles de faire évoluer notre regard et nos pratiques, et de construire un sentiment de périurbanité : un vaste territoire, une grande diversité de paysages, un patrimoine architectural insoupçonné…
Ne pourrions nous pas, de ce point de vue, envisager le périurbain comme une terre propice à l’aventure et à l’exploration, à l’instar des grands espaces naturels ? Et imaginer de randonner dans les périphéries comme on randonne en montagne ou à la campagne ?

Le périurbain offre une expérience nouvelle de la randonnée. Le caractère hybride et éclectique des territoires traversés où les lieux, les ambiances et les sons s’enchaînent tel un zapping continu, stimule en permanence nos sens, et confère à la marche une dynamique inédite.


 

Randonnées collectives

Avancée Groupée

De Bacalan à Brazza - 2019

Rando autour des Refuges n°10

Du Haillan à Saint-Médard-en-Jalles - 2019

Rando autour des Refuges n°9

Du Haillan à Bruges - 2017

Rando autour des Refuges n°8

De Lormont à Ambares-et-Lagrave - 2016

Rando autour des Refuges n°7

De Floirac à Bassens - 2016

Rando autour des Refuges n°6

De Lormont à Saint-Vincent-de Paul - 2015

Rando autour des Refuges n°5

De Pessac à Floirac - 2015

Rando autour des Refuges n°4

De Martignas-sur-Jalle à Bordeaux - 2014

Rando autour des Refuges n°3

Le tour de la Métropole rive gauche, en vélo - 2014

Rando autour des Refuges n°2

De Ambes à Lormont - 2013

Rando autour des Refuges n°1

De Gradignan à Bègles - 2013

Rando Rocade

Villenave d’Ornon, Bègles - 2013

Randonnées périurbaines 1999-2005

Bruit du frigo


Plus d’infos : Bruit du frigo


Bruit du frigo est un collectif de création urbaine créé en 1997 à Bordeaux par Gabi Farage et Yvan Detraz.
Composé d’architectes, d’artistes et de constructeurs, il développe des projets artistiques et participatifs mêlant aménagements temporaires ou pérennes, micro-architectures et actions collectives.
Ces dispositifs de prospective urbaine et d’émulation citoyenne visent à impulser et accompagner des projets portés par les collectivités ou la société civile, mais aussi à expérimenter de nouveaux usages de l’espace public.

Yvan Detraz, directeur de Bruit du frigo, est diplômé de l’Ecole d’architecture et de paysage de Bordeaux en 2000. Il développe, depuis 1995, un travail exploratoire sur les périphéries urbaines. C’est à l’occasion de son diplôme de fin d’étude, intitulé Zone Sweet Zone, qu’il forge les concepts de Randonnées périurbaines et de Refuges périurbains, et qu’il ébauche le tracé du « Sentier des Terres communes », 300 kilomètres de parcours dans les coulisses de la périphérie bordelaise.

Bruit du frigo est membre fondateur de la Fabrique Pola, créé à Bordeaux en 2000.


Bruit du frigo is an urban creation collective founded in 1997 in Bordeaux by Gabi Farage and Yvan Detraz. The collective, made up of architects, artists and builders, develops artistic and participative projects that combine temporary or permanent arrangements, micro-architecture and collective actions.
These urban planning and citizen emulation schemes aim to stimulate and support projects led by local authorities or civil society, and also aim to experiment with new ways of using public space.

Yvan Detraz graduated from the Bordeaux School of Architecture and Landscape in 2000. Since 1995 he has been undertaking exploratory work around the suburban outskirts. It is during his final thesis, entitled Zone Sweet Zone, that he develops the concepts of the Suburban Hikes and the Suburban Shelters and he begins to outline the route for the “Sentier des Terres communes,” meaning “Path of Common Lands,” a 186-mile-long route through the backstage of Bordeaux’s suburbs.

Bruit du frigo is a founding member of Fabrique Pola, created in Bordeaux in 2000.

 



 

Réseau des Sentiers Métropolitains



Réseau des Sentiers Métropolitains

Le Sentier des Terres Communes de Bordeaux est membre du Réseau des Sentiers Métropolitains, créé en 2017 à Marseille, à l’occasion de l’exposition sur les Sentiers Métropolitains organisée au Mucem (dans le cadre de l’exposition permanente « Connectivités »).

Ce réseau national (Paris, Marseille, Bordeaux, Avignon) a été crée dans la continuité du réseau international Metropolitan Trails (Milan, Londres, Cologne, Istanbul, New-York…) initié et piloté par Baptiste Lanaspeze (éditeur – Editions Wildproject) et Paul-Hervé Lavessière (Géographe).

Les premières Assises nationales des Sentiers Métropolitains se sont tenues le 8 novembre 2018 au Mucem à Marseille.


« Les Sentiers Métropolitains sont des espaces publics d’un genre nouveau.
Infrastructures de transport, équipements touristiques, centres culturels hors-les-murs, plateforme citoyennes, espaces de formations… ils permettent de redécouvrir nos espaces de vie et de faire émerger une culture commune.
La randonnée urbaine est un phénomène de société, un mouvement de fond. Issue des monde de l’art et de l’aménagement, elle intéresse aujourd’hui le grand public.
Les sentiers métropolitains constituent une innovation internationale, née en France. »
Extrait du site : Réseau national des Sentiers Métropolitains